L’accord du Louvre est une convention passée le 22 février 1987 entre les cinq principaux pays occidentaux aux termes de laquelle les participants décident de limiter les fluctuations des taux de change de leur monnaie autour de parités jugées économiquement souhaitables (concept des zones-cibles).
Pour atteindre cet objectif, Etats-Unis, Japon, République fédérale allemande, France et Grande-Bretagne s’engagent à coordonner les politiques économiques nationales et à intervenir sur les marchés des changes par l’intermédiaire de leur banque centrale. Afin de déjouer la spéculation, les fourchettes de variation et les parités sont tenues secrètes.
Cet accord fait suite à la réunion du même “groupe des cinq”, au Plazza de New York le 22 septembre 1985, à l’issue de laquelle les Etats-Unis ont annoncé leur volonté de laisser le dollar se dévaloriser dans le but de renforcer la compétitivité de l’économie américaine et de redresser leur balance commerciale lourdement déficitaire. Entre les deux dates, le billet vert a perdu environ un quart de sa valeur contre les autres monnaies.